EXPOSITION JACQUOUNAIN.
A l'Espace Poïesis des Arts
du 30 Avril au 15 Mai 2015.
Métro Saint Paul,
12 rue de Jouy Paris 75004
Dans cette exposition que nous offre la bien
nommée Poïesis Des Arts, Nathalie Jacquounain,
Guy Mayembo
Critique et Jazz poète
originaire de la Russie, nous donne à voir ses tableaux et ses sculptures en
petites dimensions du 30 avril au 15 mai 2015.
C'est dire que la production de cette artiste est à la fois variée et
hétéroclite, tant dans le procédé que dans son expression.
De faite, par une sorte d’arrêt sur image, Violoncelle Noir (tableau datant
de 2006) peut nous servir de porte d'entrée dans l’œuvre de cette artiste
invitée par Eric et sa femme ; nous y reviendrons.
PERSONNAGE JUVENIL DE BANDE DESSINEE.
La technique utilisée se résume en « affaiblissement » des couleurs et des
formes (lignes de contour peu évidents).
C'est un soupçon de cet univers juvénile de la bande dessinée et des
Mango sous les couleurs de la grisaille (vert de gris très pale comme
flocons de neige sous le ciel bas).
Tous indique que Nathalie Jacquounain est un artiste de notre temps.
LEGO.
Enfin avec les lego (sculptures de petites dimensions et autre pointes
d'entrée dans l’œuvre) surgissent les couleurs, tantôt chatoyantes, dans leur
intensité absolue comme un appel du pieds aux petits enfants pour lesquels
on colore un sirop pour capter leur attention.
Elle nous attirent comme pour nous happer dans le « royaume d'enfance »,
ces lego ludiques de Jacquounain.
Un jeu de couleurs qui semble convoquer à notre mémoire des couleurs
d'un Marc Chagall le Maître de Saint-Pétersbourg. Ce dernier va s'installer
à Paris, puis Berlin, puis encore Paris dés la première décennie du XXème
siècle.
Paris ou le maître rencontrera Picasso, Blaise Cendrars, Mallarmé et où il
se familiarisera avec l'usage des couleurs de fauvisme.
Le Paris des hauts lieux littéraires et artistiques ( Montparnasse, École de
Paris, Montmartre, le quartier latin du jazz et la rue du Cherche Midi) où
migreront nombre d'artistes d'Europe de l'Est.
NU.
Le visiteur lèvera les yeux sur un discret, sans doute simulacre d'un
autoportrait de jeune fille, inerte au climat ambiant.
VIOLONCELLE NOIR.
Ici le vert de gris (leitmotiv de plusieurs tableaux) est plus vif et contraste
avec la clarté de la perspective.
Aussi réapparaît-il dans ce tableau (l'autre leitmotive) la figure du Monkey,
le petit macaque qui traîne dans un coin du tableau comme un spectateur
muet au sein de ces objets hétéroclites aux lignes tubulaires d'un Fernand
Léger (homme-machine).
Et ce que nous pouvons appeler des formes-courbes sont bien nettes et
régulières à la façon d'un Daly surréaliste.
C'est un amoncellement d'objets hétéroclites (entre moulures de château
aux pieds d'un escalier, châssis de deux roues, colonne à chapiteau, scelle
de cavalier si ce n'est un gros jambon à l'os sur un croc, silhouette de
femme, sorte de madone à figure de masque cubique).
Aux milieux de ce bric-à-brac artistique, trône pour ainsi dire
subrepticement, le violoncelle noir.
Au début de ce voyage dans le temps à travers les objets, Nathalie
Jacquounain semble parier d'emblée à notre esprit de géométrie plus qu'a
notre cœur.
Gageons que l’émotion soit au bout de cette énumération picturale à la
Prevert qui n'est que la longue quête qu'entreprend l'artiste elle-même.
Il faudra regarder avec intérêt : (liste).