d'un Marc Chagall le Maître de Saint-Pétersbourg. Ce dernier va s'installer
à Paris, puis Berlin, puis encore Paris dés la première décennie du XXème
siècle.
Paris ou le maître rencontrera Picasso, Blaise Cendrars, Mallarmé et où il
se familiarisera avec l'usage des couleurs de fauvisme.
Le Paris des hauts lieux littéraires et artistiques ( Montparnasse, École de
Paris, Montmartre, le quartier latin du jazz et la rue du Cherche Midi) où
migreront nombre d'artistes d'Europe de l'Est.
NU.
Le visiteur lèvera les yeux sur un discret, sans doute simulacre d'un
autoportrait de jeune fille, inerte au climat ambiant.
VIOLONCELLE NOIR.
Ici le vert de gris (leitmotiv de plusieurs tableaux) est plus vif et contraste
avec la clarté de la perspective.
Aussi réapparaît-il dans ce tableau (l'autre leitmotive) la figure du Monkey,
le petit macaque qui traîne dans un coin du tableau comme un spectateur
muet au sein de ces objets hétéroclites aux lignes tubulaires d'un Fernand
Léger (homme-machine).
Et ce que nous pouvons appeler des formes-courbes sont bien nettes et
régulières à la façon d'un Daly surréaliste.
C'est un amoncellement d'objets hétéroclites (entre moulures de château
aux pieds d'un escalier, châssis de deux roues, colonne à chapiteau, scelle
de cavalier si ce n'est un gros jambon à l'os sur un croc, silhouette de
femme, sorte de madone à figure de masque cubique).
Aux milieux de ce bric-à-brac artistique, trône pour ainsi dire
subrepticement, le violoncelle noir.
Au début de ce voyage dans le temps à travers les objets, Nathalie
Jacquounain semble parier d'emblée à notre esprit de géométrie plus qu'a
notre cœur.
Gageons que l’émotion soit au bout de cette énumération picturale à la
Prevert qui n'est que la longue quête qu'entreprend l'artiste elle-même.